Le Lin

Le lin, Linum sp., famille des Linaceae, est une plante herbacée annuelle de régions tempérées, à croissance rapide, à fleurs bleues ou blanches ; un champ de lin en fleurs offre un spectacle magnifique. A maturité la tige mesure en général environ 80 à 90 cm (voire jusque 1.20m).
La fibre est localisée tout le long de la tige, de la racine jusqu’aux graines.


Des débouchés très diversifiés pour des utilisations quotidiennes:
De l’habillement (pour le confort et l’élégance) au linge de maison (pour l'entretien et la longévité) en passant par les sacs postaux, la ficelle (pour la résistance) c’est un produit naturel qui s’utilise au contact alimentaire comme en boucherie par exemple, ou les tuyaux à incendie (pour la solidité, la souplesse et l’étanchéité), mais aussi dans la toile à couche pour les boulangers, les débouchés du lin sont très nombreuses et diversifiés.



La culture du lin




Les points importants du parcours cultural

L’implantation conditionne le potentiel de la culture, la racine pivotante est sensible aux défauts de structure. L’implantation conditionne l’enracinement des lins et donc leur capacité à s’alimenter et à résister aux ravageurs, aux maladies et à la verse.

Le nombre optimal de plantes par mètre carré est de 1500. L’homogénéité du peuplement prime.

Pour réussir voici quelques petits conseils :
  • - Travailler toujours un sol ressuyé
  • - Limiter les passages d’outils
  • - Utiliser des semences certifiées
  • - Choisir des variétés adaptées aux contextes de production, en tenant compte de l’historique des parcelles
  • - Prévenir la carence en zinc en choisissant des semences pelliculées
  • - Semer dans une terre réchauffée
  • - Raisonner l’apport d’azote au semis
  • - Privilégier un désherbage en pré semis et/ou en prélevée et adapter le programme de la flore adventice.
  • - Surveiller précocement les altises et les trips. Intervenir si besoin.

Une croissance régulière favorise la production de fibres et de graines : Le rendement en fibres s’élabore durant tout le cycle végétatif. Il dépend essentiellement de la régularité de la croissance et de la maturation des lins de la levée à la fin de la floraison.
De la levée au stade de 10 cm, il doit s’écouler 2 mois. Cette durée est indispensable à la mise en place des fibres. Un excès de croissance avant la floraison conduit à favoriser la biomasse au détriment de la formation des fibres.
Les à-coups climatiques et interruption de croissance de toutes natures perturbent l’élongation et le remplissage des fibres. Le remplissage des fibres et le nombre final de graines sont d’autant plus élevés que la floraison dure longtemps.

Pour réussir une bonne croissance :
  • - Eviter les excès d’azote et couvrir les besoins en zinc
  • - Choisir une variété adaptée au contexte de production, en tenant compte de l’historique de la parcelle
  • - Protéger contre les ravageurs et les maladies en situation de risques avérés.


La récolte

  1. L’arrachage correspond à la première étape de la récolte. Il intervient quand les lins sont matures. Ce terme est employé pour signifier que les plantes ne sont pas fauchées pour que l’opération puisse se faire rapidement et afin de ne pas perdre les fibres présentes dans la partie basse des tiges.
    Dans la pratique, l’opération consiste à :
    • - Tirer fortement sur les plantes dont les tiges cassent au niveau du sol et les racines restent en terre
    • - Maintenir les tiges parallèles les unes par rapport aux autres et les déposer sur terre en bandes ou nappes continues appelées andains.
    L’arrachage mobilise des machines spécifiques, automotrices, appelées arracheuses. Selon les versions, les arracheuses travaillent sur une largeur de 2.40m ou 2.60m. Leur vitesse d’avancement est de 10à16 km/h. Leur capacité de travail est de 1.5 à 2 hectares par heure.

    L’arrachage doit toujours être réalisé dans le sens du travail du sol et du semis, pour éviter les cahots, autoriser une bonne vitesse de travail et créer des andains réguliers.

    Après arrachage, les tiges de lins doivent impérativement faner pour permettre au rouissage de s’opérer.

  2. Le retournage correspond à la 2eme étape de la récolte. L’opération consiste à retourner les andains de pailles pour exposer à la lumière leur face tournée contre terre. Elle doit permettre un rouissage homogène et favoriser le séchage des pailles.

  3. Le soulevage est une opération optionnelle qui peut éviter un retournage supplémentaire et accélérer d’une à deux heures le séchage des pailles avant leur enlèvement du champ. Il mobilise des machines spécifiques, appelées souleveuses, qui décollent les andains du sol sans les retourner. Ce type d’outil se fixe sur l’attelage « trois points » d’un tracteur. Il peut exister en versions double, triple ou quadruple avec un système de relevage latéral autorisant son déplacement sur la route. Dans la pratique, les dents de la souleveuse ne doivent pas gratter le sol pour ne pas incorporer de la terre dans les pailles.

  4. L’enroulage correspond à l’ultime étape de la récolte qui détermine l’enlèvement des matières du champ. Au sens du dictionnaire, il représente la récolte proprement dite. Il intervient quand les lins sont rouis. Dans la pratique, l’opération consiste à enrouler les andains pour former des balles rondes tout en :
    • - Conservant aux tiges leur disposition parallèle
    • - Permettant aux balles de se dérouler ultérieurement, pour reformer l’andain et autoriser l’extraction des fibres.

    L’originalité de l’enroulage du lin repose sur l’insertion de 2 ficelles sur l’andain de pailles afin de permettre le déroulage des balles et l’extraction des fibres qui composent les tiges. Pour une bonne conservation, les pailles doivent présenter, à l’enroulage, un taux d’humidité ne dépassant pas 16%. Dans la pratique, elles ne doivent pas donner une impression d’humidité au toucher.


Le stockage

Pour éviter toute reprise d’humidité, les pailles doivent être sorties du champ dès l’enroulage terminé. Cette opération, ainsi que le stockage des balles à la ferme imposent une manutention conséquente. Les balles de lin se transportent et se stockent sur chant (axe vertical), les pieds orientés vers le bas. Cette disposition leur donne une grande stabilité et permet un chargement des remorques jusqu’à 1 300 kilos par mètre linéaire en superposant 2 lits de balles composés de 2 rangs et 1 troisième lit composé d’un seul rang.

Source : Arvalis institut du végétal

Les services proposés

  • Arrachage

  • Retournage

  • Soulevage

  • Enroulage